dimanche 9 mars 2014

L'urbanisme en hyperbole


« Nous avons des projets compatibles avec les moyens de notre ville » dit le maire, M. Ollier dans son projet de campagne. Cette déclaration est une belle illustration de l’hyperbole en littérature.


1. Projets-compatibles : pour ceux qui connaissent les détails des projets annoncés par le maire, il est clair que tous les projets ne sont pas compatibles, en tout cas compatibles avec les attentes des Rueillois. Ainsi, le tramway sur la RD913 (ex RN13) pourrait s'interrompre place de la boule, et donc Rueil n'en bénéficierait pas, pour cause de manque d'espace. De même qu’il n’existe aucun projet compatible avec les attentes des Rueillois du Plateau, où sévit un désert ferroviaire. Ces derniers devront attendre encore longtemps et se déplacer avec les moyens du bord. Ne parlons pas des logements sociaux, saupoudrés par ci et par là pour faire croire que la ville a rempli ses obligations en la matière. Mais encore une fois, ce modèle d’urbanisme ne répond pas aux attentes des Rueillois.



2. Moyens-ville : pour ceux qui connaissent l’état des finances de Rueil-Malmaison, il est évident que la ville n’a pas les moyens qu’on veut nous faire croire, en raison de la gestion financière désastreuse du maire. Pour rappel, la ville connaît une baisse budgétaire importante en matière d’investissement (59 millions contre 77 en 2012), et un très fort niveau d’endettement (1929 euros/Rueillois). Aujourd’hui, Rueil est une ville qui a des ambitions de moyens, mais qui n’a pas les moyens de ses ambitions.



3. Projets-compatibles / moyens-ville : à lire la déclaration du maire tous les projets annoncés ou réalisés sont financés à 100% par la mairie. Vu l’état des finances de la ville et la politique de la ville, il est évident que cela n’est pas crédible. Dans de nombreux projets, les moyens sont apportés à la ville par des partenaires extérieurs. Ainsi, le projet mobipôle est financé par le STIF, le Conseil Régional Ile-de-France et le Conseil Général 92. Et le métro Mont-Valérien est financé par le STIF et le Conseil Régional. De même que c’est le groupe FIMINCO qui finance et réalise le nouveau bâtiment avenue Victor Hugo, qui comprendra une résidence étudiante, un hôtel  4 étoiles ainsi qu’une brasserie et une jardinerie.



L’urbanisme est tellement plus simple et plus vrai en hyperbole !

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