samedi 25 janvier 2014

Quelle ville voulons-nous ?



Une qualité architecturale et des aménagements urbains garants de qualité de vie

L’urbanisation accélérée s’est souvent développée à Rueil de façon désordonnée, sans réflexion architecturale et paysagère suffisante.
Il est donc urgent de mettre en œuvre les révisions indispensables.

Une densification raisonnée

La densification urbaine doit se fonder sur la notion qualitative de densité ; la densité n’est pas plus élevée dans un ou deux petits immeubles regroupant 36 familles que dans deux rues desservant une douzaine de maisons jumelées avec jardins, et l’étalement est bien moindre, donc préserve l’environnement.

Ce qui compte, c’est le rapport entre compacité et aération, entre bâti et végétal, la diversité des formes : variété des hauteurs de construction, variété des façades et des dispositions qui vise à rompre l’uniformité (le long des grands axes comme l’avenue P.Doumer), aménagements de places dégagées.

Le futur éco-quartier du Plateau doit se prêter à ce renouvellement de la conception urbanistique et paysagère, respectant les règles du Développement Durable.
La densification se justifie en particulier dans des secteurs aérés potentiellement densifiables en habitat mixte collectif et individuel.

Par ailleurs, de nombreux bureaux vacants (plus de 100.000 m2 à Rueil) dévorent un espace qui pourrait être mieux utilisé et réparti en fonction des besoins (en logements ou en locaux pour PME par exemple).

Promouvoir les mixités urbaines et la cohésion sociale

Il convient d’encourager les mixités urbaines afin que cohabitent différentes sortes de sociabilités, différentes générations. Favoriser le vivre-ensemble doit constituer l’objectif majeur de la politique municipale.

Une politique du logement

Le déficit criant de logements n’est plus à souligner.
Certes, la commune n’est qu’un acteur du logement parmi d’autres (dont l’Etat), mais elle a un rôle important à jouer : elle a la maîtrise les sols avec le PLU-plan local d’urbanisme- et elle accorde les permis de construire ; elle supervise les opérations d’aménagement urbain grâce aux dispositifs des ZAC-zone d’aménagement concerté ; elle dispose d’un droit de réservation sur un certain nombre de logements sociaux et de la délégation du contingent préfectoral (au total, environ 2600 logements sociaux sur les 6500 que compte la ville).

- Diversifier la production de logements

Afin que chacun puisse accéder à un logement :
Il faut examiner les différentes manières de mobiliser le foncier pour diminuer l’impact de son coût sur la construction : (obtenir la cession à bas prix de terrains appartenant à des Collectivités publiques-terrain de l’Otan par exemple) ; utiliser le droit de préemption renforcé- limité à l’opération en cours dans le secteur Péri/Doumer pour l’instant ; se servir de l’ULS –usufruit locatif social-système qui permet de diminuer les coûts et donc de pratiquer des tarifs locatifs modérés à destination de ménages à revenus moyens.

Il faut également :
- étudier sérieusement la possibilité de convertir des immeubles vacants en résidences de différents types (pour étudiants, jeunes débutant professionnellement…)
- mettre en œuvre des Opérations d’amélioration de l’habitat (OPAH) pour obtenir de la part des bénéficiaires subventionnés des tarifs de loyer abordables
- inscrire comme priorité la création de logements-passerelle, encore inexistants à Rueil, pour accueillir des personnes en grande difficultés dans le cadre d’un accompagnement social et pour une durée limitée
- autoriser l’accession à la propriété sociale seulement dans les quartiers saturés.

- Développer le parc social

Un effort significatif doit être fourni, en portant à 35% la règle exigeant « 30% de logements sociaux dans toute construction d’au moins 900 m2 », dans certaines opérations proches du centre-ville. Il faut aussi mieux répartir ce type d’habitat dans la ville, et préférer les petites unités plus en cohérence avec le souci de mixité sociale.

- Adapter le parc social à la demande
La majorité des nouveaux logements sociaux-PLS- se classent dans la catégorie supérieure de loyer avec un tarif locatif de 12 euros/m2 charges en sus. Or loger les familles à revenus modestes nécessite des logements de type PLUS- loyer d’environ 6,3 euros/m2- et surtout de logements « très sociaux »-PLAI- seulement 1,5% du parc social- dont le tarif locatif dépasse à peine 5 euros/m2.
Il faut renforcer l’action de la commune en faveur des plus démunis, car il est scandaleux que les plus pauvres, exclus du logement social faute de ressources suffisantes, soient contraints de se loger dans le parc privé avec un taux d’effort de 40%, voire plus :
Il faut donc intégrer dans les nouveaux programmes (en particulier ceux qui font l’objet d’une convention avec le Conseil Général (ex : le programme Péri/Doumer) des logements extrêmement aidés ; et engager des conventions de partenariat avec des associations reconnues compétentes  pour l’acquisition et la gestion de logements très sociaux à destination de familles qui ont du mal à gérer leur budget et à s’intégrer et requièrent de ce fait un accompagnement social soutenu.

- Introduire plus de transparence dans le système d’attribution des logements sociaux

L’Opposition doit enfin être représentée au sein de la commission d’attribution

Ces propositions doivent conduire à remodeler Rueil en tenant davantage compte des besoins à venir, mais également d’un vivre-ensemble auquel aspirent les Rueillois.

L’avenir de notre ville se dessine à l’occasion des élections municipales ; nous vous invitons à échanger avec nous autour de nos propositions.

Contacts :
Twitter : @ConstruireRueil

Rueil "en confiance" ou "en absence de confiance" ?



La liste de Monsieur Ollier aux municipales à Rueil-Malmaison s’appelle « Rueil en confiance ».
Mais…

Lorsque la dette de la ville explose mais qu’on vous assure que tout va bien, peut-on avoir confiance ?

Lorsque les impôts de la ville augmentent plus que prévu mais qu’on parle de simple régularisation, peut-on avoir confiance ?

Lorsque les logements sociaux manquent et que les prix des logements privés sont démesurés mais qu’on vous dit que la ville fait des efforts, peut-on avoir confiance ?

Plutôt qu’en confiance, Rueil est en absence de confiance !

dimanche 12 janvier 2014

Fiscalité, choix budgétaires et endettement : quelques rappels.




Tribune de la liste "Ensemble, changeons Rueil"
Patrick Ollier reprend à son compte, ces derniers temps, le discours ambiant sur le ras-le-bol fiscal. Il s’est autorisé un long préambule politique lors du dernier conseil municipal, exposant son désaccord avec la politique gouvernementale, l’augmentation de la fiscalité, et l’impact que pourraient avoir les décisions nationales sur les finances de la commune : « je ne prends personne en traître, il y aura de gros efforts à faire » a déclaré le maire en évoquant la préparation du budget qui sera présenté en début d’année prochaine.



Une analyse de la situation et quelques rappels s’imposent…



Des comptes publics nationaux dégradés par l’action du gouvernement Fillon.



Si la hausse des prélèvements obligatoires poursuit en effet une augmentation amorcée bien avant 2012, le gouvernement actuel a au moins le courage de lutter contre l’endettement et les déficits afin de ne pas compromettre le niveau de vie des générations futures.



La période 2007-2011 a été marquée par un dérapage sans précédent du déficit public, y compris lors de périodes de crise. Il a atteint 7,6 % du PIB en 2009, 7,1 % en 2010 et 5,8% en 2011.



De 2002 à 2010, la dette des administrations publiques a connu une hausse vertigineuse de 84 %, passant de 900 milliards d’euros à plus de 1.800 milliards d’euros en 2011. Sous le quinquennat Sarkozy, le montant de la dette publique a explosé (+ 600 milliards d’euros).



Ces chiffres, Patrick Ollier est bien placé pour les connaître dans la mesure où il faisait partie du gouvernement Fillon.



Une nécessité : la baisse du train de vie de l’État et des collectivités territoriales.



Au travers du budget 2014, l’État montre l’exemple en limitant ses dépenses. Cet effort, doit être partagé par les collectivités territoriales.



À ce titre, la commune de Rueil-Malmaison dont le niveau d’endettement reste inquiétant, doit réduire un train de vie totalement inadapté. Notre ville vit au-dessus de ses moyens depuis de nombreuses années. La politique électoraliste menée par la municipalité conduit en particulier à subventionner largement de nombreux services proposés à la population, sans tenir suffisamment compte du niveau de ressources des bénéficiaires.



Ces choix ont conduit Patrick Ollier à augmenter les impôts des Rueillois depuis 6 ans dans des proportions inconnues jusqu’alors dans notre ville.



2008-2014 : une augmentation historique des impôts à Rueil.



Depuis l’élection de Patrick Ollier en 2008, les augmentations cumulées des taux des taxes ménages (taxe d’habitation et taxes foncières) s’élèvent à près de 18% : une des plus fortes hausses du département sur la période. Rueil présente des taux de taxe d’habitation parmi les plus élevés des Hautsde-Seine.



Nous ne sommes pas opposés à une hausse raisonnable des taux, à deux conditions :

• en premier lieu, ces augmentations doivent être annoncées. Lors des dernières élections municipales, Patrick Ollier évoquait seulement une « légère adaptation des taux », sans rapport avec le matraquage fiscal mis en place par la suite, en particulier lors des premières années de la mandature…stratégie classique pariant sur l’absence de mémoire des contribuables électeurs.

• ensuite ces hausses doivent prendre sens, et être justifiées par des investissements nécessaires au développement de la ville.



À Rueil-Malmaison, les investissements par habitant restent inférieurs à la moyenne observée pour les communes de la même strate de population (310 euros, contre 375 euros en moyenne).



Pour 2013, la majorité municipale a annoncé un budget total pour les investissements en forte baisse par rapport à l’année précédente (59 millions contre 77 en 2012).



Cette logique va à l’encontre des besoins en équipements d’une ville, dont la densification est annoncée dans les prochaines années.



Mais elle s’explique par le très fort niveau d’endettement de la commune.



La ville a perçu depuis l’an dernier une manne exceptionnelle (33 millions d’euros) avec les droits à construire liés à l’édification de bureaux rue Sainte Claire Deville. Cela l’autorise à pratiquer un léger et nécessaire désendettement.



Mais le niveau d’endettement de la commune, sur lequel nous alertons la population depuis 2008, reste exceptionnellement élevé :

• en 2011, il était de 161 326 000 euros, pour un budget de 136 541 000 euros. La dette représentait 118, 15% des revenus annuels de la commune.

• le poids de cette dette représentait 2033 euros par habitant, contre 1213 euros par habitant pour les communes similaires (+67,6% donc pour Rueil…).



Des choix budgétaires à réviser



Nous insistons sur la nécessité de revoir certains projets à la baisse, ou d’en supprimer certains autres, afin de recentrer les investissements de la commune sur les équipements prioritaires et anticiper l’avenir (écoles, crèches, poursuite de la rénovation des quartiers,…).



À ce titre, à l’occasion du conseil municipal du 18 décembre dernier, nous avons voté contre l’acquisition par la commune du terrain situé sur la plaine des Closeaux. Cet achat ne nous semble pas prioritaire, et malgré nos demandes répétées, la majorité municipale est dans l’incapacité de nous présenter le projet d’aménagement (et le coût afférent) imaginé pour cet espace.



Nous profitons, surtout, de cette tribune pour souhaiter une bonne et heureuse année 2014 à toutes les Rueilloises et tous les Rueillois.