Maîtriser la densification
Une
densification, souvent désordonnée, de notre commune est en cours depuis des
années. Patrick Ollier jurait de ne pas devenir le maire d’une ville de 80 000
habitants, c’est chose faite.
Plutôt
que d’avancer des discours déconnectés des réalités de la proche banlieue
parisienne, il convient d’anticiper sur les évolutions à venir : création d’un
éco-quartier sur le plateau qui va drainer des milliers d’habitants
supplémentaires, et constructions futures sur l’ensemble de la ville.
Assumer
ces transformations et prévoir les infrastructures à mettre en œuvre relève de
la nécessité, et ne signifie pas être favorable à un bétonnage inconsidéré de
Rueil-Malmaison. Nous resterons vigilants afin que les aménagements futurs ne
portent pas préjudice à la qualité de vie des Rueillois.
Mais
notre ville ne peut être pensée éternellement comme un îlot, une ville
provinciale aux portes des évolutions, innovations et restructurations qui
modifient l’Ouest parisien.
Le
déficit en logements, noté par tous, rend compliqué l’accès au logement et à la
propriété. Les Rueillois sont directement concernés par ces difficultés.
Nous
nous mobilisons aussi au quotidien afin de lutter contre la segmentation de la
ville, et souhaitons promouvoir une véritable mixité urbaine. L’équilibre entre
mètres carrés de bureaux et logements doit être surveillé. A l’heure où le
marché de la location de bureaux est en crise (chute de 20% des surfaces louées
en 2013), notre maire poursuit une politique dangereuse. La signature en
décembre d’un permis de construire pour 3 0 000 m2 rapporte certes à la ville
des droits à construire non négligeables à court terme dans un contexte
financier municipal difficile, mais s’inscrit dans un contexte économique
défavorable à ce type de constructions. Surtout, il nous semble plus important
de penser, construire la ville de demain avec ses besoins nouveaux, que d’agir
à court terme pour tenter de résorber l’endettement de notre commune.
Nos propositions :
»»
Densifier raisonnablement l’espace urbain sans le saturer, en variant la
hauteur et la disposition des immeubles.
»»
Profiter de la mise en place de l’éco-quartier sur le plateau pour promouvoir
une nouvelle conception urbanistique et paysagère favorisant la mixité
bureaux/commerces/habitats, en organisant de véritables concertations avec la
population (plutôt que de faire avaliser a posteriori des études confiées à un
cabinet).
»»
Faire de Rueil un laboratoire du vivre-ensemble en favorisant la mixité sociale
et urbaine. Porter à 35 % la part du logement social dans les opérations
immobilières à venir (de plus de 900 m2 SHON) afin de rééquilibrer l’offre en
logements sociaux sur les différents quartiers de la ville.
»»
Mieux répartir le logement social en petites unités dispersées sur l’ensemble
du territoire communal, y compris les zones les moins denses, sans nuire à la
coulée verte.
»»
Adapter l’offre locative aux besoins des familles à ressources moyennes et
modestes en créant des PLUS et des PLAI plutôt que systématiquement des PLS.
»»
Limiter l’acquisition sociale à la propriété au logement ancien, dans les
quartiers saturés.
»» Diversifier
la production de logements pour accroître et mieux l’adapter à la diversité de
la demande :
•
étudier sérieusement la possibilité de convertir des bureaux vacants (100 000
m2) en logements (étudiants, résidences intergénérationnelles…)
•
Mettre en place une OPAH pour encourager les bénéficiaires à modérer leurs
loyers
•
Développer l’accessibilité des lieux publics en conformité avec la loi du 11
février 2005 à destination des personnes en situation de handicap.
»»
Résorber l’habitat indigne et inscrire les logements-passerelle comme priorité.
»»
Promouvoir la mise en place d’un dispensaire, permettant aux Rueillois en
difficultés financières d’être soignés gratuitement.
PLS, PLUS et PLAI : trois sigles barbares pour désigner trois prêts qui permettent de réaliser trois types de logements sociaux.
- Le PLS (pour prêt locatif social) est accessible aux revenus les plus aisés. A titre d'exemple, il est accessible à un couple avec deux enfants touchant 66 511 € par an au maximum.
- Le PLUS (pour prêt locatif à usage social) est réservé aux demandeurs dont le plafond de revenus n'excède pas 51 162 € pour un couple avec deux enfants.
- Le PLAI (pour prêt locatif aidé d'intégration) est accessible aux moins favorisés.
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