jeudi 13 février 2014

Construire Rueil 2020 - le programme : Vivre ensemble - urbanisme et logement



Maîtriser la densification


Une densification, souvent désordonnée, de notre commune est en cours depuis des années. Patrick Ollier jurait de ne pas devenir le maire d’une ville de 80 000 habitants, c’est chose faite.


Plutôt que d’avancer des discours déconnectés des réalités de la proche banlieue parisienne, il convient d’anticiper sur les évolutions à venir : création d’un éco-quartier sur le plateau qui va drainer des milliers d’habitants supplémentaires, et constructions futures sur l’ensemble de la ville.


Assumer ces transformations et prévoir les infrastructures à mettre en œuvre relève de la nécessité, et ne signifie pas être favorable à un bétonnage inconsidéré de Rueil-Malmaison. Nous resterons vigilants afin que les aménagements futurs ne portent pas préjudice à la qualité de vie des Rueillois.


Mais notre ville ne peut être pensée éternellement comme un îlot, une ville provinciale aux portes des évolutions, innovations et restructurations qui modifient l’Ouest parisien. 


Le déficit en logements, noté par tous, rend compliqué l’accès au logement et à la propriété. Les Rueillois sont directement concernés par ces difficultés. 


Nous nous mobilisons aussi au quotidien afin de lutter contre la segmentation de la ville, et souhaitons promouvoir une véritable mixité urbaine. L’équilibre entre mètres carrés de bureaux et logements doit être surveillé. A l’heure où le marché de la location de bureaux est en crise (chute de 20% des surfaces louées en 2013), notre maire poursuit une politique dangereuse. La signature en décembre d’un permis de construire pour 3 0 000 m2 rapporte certes à la ville des droits à construire non négligeables à court terme dans un contexte financier municipal difficile, mais s’inscrit dans un contexte économique défavorable à ce type de constructions. Surtout, il nous semble plus important de penser, construire la ville de demain avec ses besoins nouveaux, que d’agir à court terme pour tenter de résorber l’endettement de notre commune.



Nos propositions :


»» Densifier raisonnablement l’espace urbain sans le saturer, en variant la hauteur et la disposition des immeubles.

»» Profiter de la mise en place de l’éco-quartier sur le plateau pour promouvoir une nouvelle conception urbanistique et paysagère favorisant la mixité bureaux/commerces/habitats, en organisant de véritables concertations avec la population (plutôt que de faire avaliser a posteriori des études confiées à un cabinet).

»» Faire de Rueil un laboratoire du vivre-ensemble en favorisant la mixité sociale et urbaine. Porter à 35 % la part du logement social dans les opérations immobilières à venir (de plus de 900 m2 SHON) afin de rééquilibrer l’offre en logements sociaux sur les différents quartiers de la ville.

»» Mieux répartir le logement social en petites unités dispersées sur l’ensemble du territoire communal, y compris les zones les moins denses, sans nuire à la coulée verte.

»» Adapter l’offre locative aux besoins des familles à ressources moyennes et modestes en créant des PLUS et des PLAI plutôt que systématiquement des PLS.

»» Limiter l’acquisition sociale à la propriété au logement ancien, dans les quartiers saturés.

»» Diversifier la production de logements pour accroître et mieux l’adapter à la diversité de la demande :

• étudier sérieusement la possibilité de convertir des bureaux vacants (100 000 m2) en logements (étudiants, résidences intergénérationnelles…)

• Mettre en place une OPAH pour encourager les bénéficiaires à modérer leurs loyers

• Développer l’accessibilité des lieux publics en conformité avec la loi du 11 février 2005 à destination des personnes en situation de handicap.

»» Résorber l’habitat indigne et inscrire les logements-passerelle comme priorité.

»» Promouvoir la mise en place d’un dispensaire, permettant aux Rueillois en difficultés financières d’être soignés gratuitement.

PLS, PLUS et PLAI : trois sigles barbares pour désigner trois prêts qui permettent de réaliser trois types de logements sociaux.


  • Le PLS (pour prêt locatif social) est accessible aux revenus les plus aisés. A titre d'exemple, il est accessible à un couple avec deux enfants touchant 66 511 € par an au maximum.
  • Le PLUS (pour prêt locatif à usage social) est réservé aux demandeurs dont le plafond de revenus n'excède pas 51 162 € pour un couple avec deux enfants.
  • Le PLAI (pour prêt locatif aidé d'intégration) est accessible aux moins favorisés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire