La sécurité est un droit auquel aspirent les citoyens. Les pouvoirs du Maire en la matière ont été encore renforcés en 2007.
Notre
commune a la chance de disposer d’effectifs de police nationale importants.
Mais,
encore une fois, nous regrettons les orientations prises et la disparition de
la police de proximité. Celle-ci permettait de mettre en place un vrai dialogue
entre la police et les habitants, pouvait promouvoir un climat apaisé sur les
quartiers, et n’excluait aucunement des interventions en cas d’infraction.
L’évolution
vers une police de « projection » (des effectifs centralisés intervenant au
coup par coup sur les points chauds) a pour conséquence de couper le lien entre
les forces de l’ordre et la population.
Dépenses coûteuses pour une présence clairsemée
Les
efforts financiers consentis par la municipalité en matière de sécurité (120
agents, plus de 5% du budget), devraient assurer une sécurité optimale sur
l’ensemble de la ville. Cependant, les témoignages des habitants confirment une
présence trop irrégulière des forces de police municipale sur les quartiers les
plus exposés, en particulier au-delà des heures de journée.
Le
choix coûteux d’une vidéosurveillance omniprésente a été effectué dans notre
commune. A la rentrée 2013, notre ville avait reçu une autorisation
préfectorale pour l’installation de 106 caméras sur la voie publique (hors
caméras installées dans les bâtiments ou lieux ouverts au public comme les
parkings). Ce dispositif, surdimensionné au regard de l’état des finances de la
ville, place Rueil largement en tête des communes du département (si on tient
compte de la spécificité de Puteaux/La Défense).
Ce
programme d’investissements pèse sur la ville, tout comme le coût de
fonctionnement et d’entretien du dispositif. Par ailleurs, les fonctionnaires
alloués au visionnage font défaut sur le terrain.
La
vidéosurveillance peut être utile dans les lieux clos, comme les parkings ou les
édifices publics. En revanche, son efficacité est contestable sur la voie
publique. La chambre régionale des comptes de Rhône-Alpes a publié à ce propos
un rapport exhaustif et révélateur. On y apprend, par exemple, qu’à Lyon, ville
pourtant dotée de 238 caméras, la délinquance de voie publique a moins baissé
qu’à Villeurbanne, qui n’a pas investi dans ce domaine.
La
présence humaine sur le terrain demeure donc irremplaçable.
Nos propositions :
• Caméras
»»
Limiter le nombre de caméras aux endroits stratégiques et aux équipements
publics.
»»
Publier leur emplacement sur le site de la ville, comme à Courbevoie et Paris.
»»
Revoir totalement les appels d’offres et le cahier des charges en imposant aux
fournisseurs de prévoir au minimum la maintenance de leurs produits.
»»
Mettre en place une commission ouverte aux élus des différents groupes
politiques représentés au Conseil municipal pour la visualisation des bandes
d’enregistrement.
• Police municipale
»»
Publication d’indicateurs d’activité permettant à la population
d’apprécier l’activité de la Police
Municipale.
»»
Création d’un poste d’« intervenant social en commissariat ». Ces agents
municipaux de proximité ont pour rôle de prendre en charge et d’orienter les
victimes vers les services sociaux compétents, mais aussi les auteurs en
position de fragilité sociale.
• Droit à l’information des citoyens
»»
Publier sur le site de la Mairie une fois par trimestre une statistique des
faits constatés avec un commentaire du Commissaire et du responsable de la police
municipale.
»»
Développer et améliorer le fonctionnement du CLSPD (Conseil local de sécurité
et de prévention de la délinquance), notamment par la création de commissions
travaillant régulièrement.
»»
Diffuser sur le site de la Mairie une synthèse des travaux du CLSPD et des
faits recueillis par les acteurs de la
ville impliqués (Police Nationale, Police municipales, RATP, établissements scolaires, bailleurs sociaux
avec les gardiens d’immeubles, associations…).
• Sécuriser les points les plus fréquentés
»»
Surveillance accrue au niveau de la gare du RER
»»
Attention particulière pour d’éventuelles occupations de halls d’immeubles.
»»
Renforcer l’attention sur les établissements scolaires (rackets, drogue,
violences) en mutualisant les informations en provenance de ces établissements
et de la RATP via le CLSPD.
• Gestion du risque inondation
»»
Se préparer à l’arrivée quasi-certaine d’une crue centennale fait partie de la
gestion responsable de Rueil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire