Dans son édition abonnés, le journal Le Monde publie ce soir un article
très explicite sur certaines communes françaises qui tentent encore de
masquer des erreurs de gestion aux conséquences potentiellement lourdes (http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/03/13/ces-villes-qui-refusent-de-parler-d-emprunts-toxiques_4381505_4355770.html).
Sans surprise, la municipalité de Rueil-Malmaison fait partie des 5
illustrations en la matière proposées par les journalistes financiers de
la rédaction du quotidien.
Depuis 2009, nous alertons les Rueillois sur le niveau d'endettement
très important de notre commune, mais aussi sur certains emprunts
contractés, dont la toxicité ne fait aucun doute.
Signer un emprunt dont le taux est basé sur le relevé annuel (la veille
de la date anniversaire de la signature) de parités monétaires
(yen/dollar US, euro/franc suisse,...) relève de l'inconséquence la plus totale !
La Chambre régionale des comptes balaye le "suivi méticuleux" de ces emprunts dont se targue l'équipe en place.
« Le suivi méticuleux de l'évolution des taux reposait quasiment
exclusivement sur la compétence et la présence du directeur général
adjoint chargé des finances, de son directeur financier et d'une autre personne (en congé
de maladie au moment des contrôles sur place) », note la Chambre. Une
fragilité qui fait douter de la capacité de la commune à bien renégocier ses emprunts
risqués, a fortiori en l'absence de transparence sur ces mêmes données
(montant, taux, durée, coût de sortie…).
Par ailleurs, dans le cas d'une modification brutale des parités très
instables sur lesquelles reposent ces emprunts, le maire et son adjoint
aux finances n'auraient d'autre choix que de se résoudre à payer très cher pour sortir de
l'emprunt, signé dans la seule perspective d'obtenir des avantages à
très court terme.
Encore une fois, Patrick Ollier et son équipe sont pris en flagrant-délit d'incompétence.
Mais au final ce sont toujours les Rueillois qui payent l'addition.
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