Rueil-Malmaison souffre de
nombreuses inégalités, sociales ou spatiales. Loin de s'en préoccuper, Mr
Ollier s'est engagé dans son programme à les entretenir, certaines vont même
augmenter.
Dans ses discours, Mr Ollier
aime à parler du centre-ville comme d'un cœur, cette métaphore organique lui
permet de justifier sa politique extrêmement centrée sur ce seul quartier.
Mais, il faut rappeler que Rueil n'est pas cette petite ville de province à la
porte de Paris qu'il décrit. Pour que le rayonnement du centre puisse
réellement profiter à l'ensemble de la ville, comme le sous-entendrait cette
métaphore, il eut fallu avoir un réseau de transport en commun bien plus
conséquent, ou être en présence d'une ville moins étendue. Rueil-Malmaison,
avec ses 14,5 km², est la plus grande ville des Hauts-de-Seine. De fait,
le centre-ville regroupe la grande majorité des événements culturels qui ont
lieu à la médiathèque et au TAM. Autre exemple de cette démesure du
centre-ville, la médiathèque attire à elle seule une très grande majorité des
fonds de la ville en dotation de médias en disponibilité pour le prêt, laissant
les petites bibliothèques de quartier bien démunies. Le maire s'entête dans son
idée inappropriée au lieu de tenter de réduire ces inégalités spatiales. Or, il
est urgent d'y faire face, surtout lorsque l'on compare le nombre des habitants
du centre-ville avec celui des autres quartiers, et cette disparité va encore
s'accroître entre autre avec le projet d'écoquartier. Le maire n'a pas su
s'adapter aux particularités géographiques de Rueil-Malmaison et s'enfonce dans
ces inégalités spatiales.
Les élections approchent et le
maire commence à s'alarmer de l'état des finances de la ville, il ne se rend
compte que maintenant de sa gestion catastrophique. Pour y remédier, il
propose une diminution des effectifs plutôt qu'une révision des barèmes
d'attribution des subventions de la ville. Or cette diminution fait
supporter ses erreurs de gestion à l'ensemble de la population de manière non
proportionnelle aux capacités contributives. Elle va se traduire par une
réduction du service public, alors même que de nombreuses subventions sont
distribuées de manière trop importante à des foyers qui n'en n'ont pas besoin.
La révision des tarifs budgétaires permettrait ainsi de faire supporter de
manière plus proportionnelle les efforts budgétaires de la ville sans pour
autant supprimer de subventions ou diminuer la qualité du service public
communal. Par ses mesures, le maire s'engage à aggraver les inégalités
sociales.
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